Propulsions réussies

Les Success Stories du Canceropôle

Développement de petites molécules de première classe pour le traitement personnalisé du mélanome uvéal et des complications néovasculaires associées

La contribution du Canceropôle à la personnalisation du traitement contre le mélanome uvéal métastatique et les complications oculaires associées.
L’action

A partir de 2021 le Canceropôle Provence-Alpes-Côte d’Azur a apporté un soutien financier et technique déterminant pour la mise en place et le développement de la start-up Roca Therapeutics.

En effet, le Canceropôle Provence-Alpes-Côte d’Azur a décidé dans le cadre de son programme « EmA – Émergence & Accompagnement » de soutenir le projet porté par le Dr Gilles Pagès, de l’Institut de Recherche sur le Cancer et le Vieillissement de Nice (IRCAN) et réalisé conjointement avec le Dr Rachid Benhida de l’Institut de Chimie de Nice (ICN). Ce projet repose sur le développement de traitements personnalisés en déchiffrant la maladie du patient sur la base d’un diagnostic innovant. Ce projet est soutenu et suivi conjointement avec la SATT Sud-Est.

L’innovation de Roca Therapeutics consiste en des inhibiteurs de CXCR1 et CXCR2 capables de neutraliser, simultanément et sélectivement, plusieurs mécanismes responsables du glaucome néo-vasculaire et de l’agressivité cancéreuse : angiogenèse (glaucome néo-vasculaire et tumeur), inflammation immunosuppressive délétère (glaucome néovasculaire et tumeur) et boucles autocrines (expression des cytokines ELR+CXCL et de leurs récepteurs CXCR1/2 par cellules tumorales) stimulant la prolifération, les propriétés de survie et d’agressivité des cellules de mélanome uvéal.

La mission est de proposer de nouvelles petites molécules conçues pour agir contre les maladies néoplasiques agressives favorisées par une inflammation immunosuppressive et une hypervascularisation. L’indication principale ciblée, dont le besoin médical est élevé, est le mélanome uvéal. Ainsi, Roca Therapeutics vise à développer un candidat médicament pour un ensemble défini de patients identifiés sur la base de leur processus diagnostique.

L’équipe fondatrice est constituée de biologistes (Gilles Pagès et Maëva Dufies), de chimistes (Rachid Benhida et Cyril Ronco) et d’un entrepreneur Zaki Sellam.

La propulsion

L’accompagnement du Canceropôle a rendu possible, sert, facilite, accélère…
• Le recrutement de 2 personnes : une ingénieure et une post-doctorante au 1er novembre 2021 impliqués sur le projet de recherche développé en parallèle du développement de la molécule assuré par Roca Therapeutics.
• La réalisation des tests in vivo de l’efficacité de la molécule (xénogreffes et métastases hépatiques), des études de toxicité in vivo (dose maximale tolérée) ainsi que sa caractérisation et son mécanisme d’action
• La création depuis avril 2021 de la start-up Roca Therapeutics suivie d’une importante levée de fonds grâce aux investissements de la société 3B Future Health Fund II et de l’obtention d’un financement BPI (concours national d’innovation iLab).
• Roca Therapeutics a pour objectif de lancer un essai clinique de Phase 1/2 d’ici 2023, pour traiter les patients atteints de mélanome uvéal métastatique actuellement en impasse thérapeutique.

« Une équipe soudée pour développer une thérapie innovante dans le but de donner une nouvelle vie et une nouvelle vision aux patients atteints de mélanome uvéal ». Dr Gilles Pagès, Directeur de recherche Inserm, responsable d’équipe à l’IRCAN et co-fondateur de Roca Therapeutics

Développement de nouvelles molécules contre le cancer

L’appui du Canceropôle à la valorisation de résultats préliminaires de recherche
L’action

En 2011, l’équipe du Docteur Stéphane Rocchi (C3M, Inserm) publie de premiers résultats identifiant le potentiel d’impact destructif des molécules antidiabétiques sur les cellules de mélanome, cancer de la peau très agressif. Dans le prolongement de ces travaux, une collaboration s’engage avec l’équipe du Docteur Rachid Benhida (Institut de chimie de Nice). Le soutien du Canceropôle, via l’appel à projet prématuration, permet d’avancer vers la formulation d’une nouvelle molécule anticancéreuse, HA15.

Fort de ces résultats prometteurs, le projet peut poursuivre sa maturation avec l’appui du Canceropôle. Inserm Transfert manifeste son intérêt par un dépôt de brevets et des financements, ouvrant la voie à une réponse au programme MATWIN pour un transfert dans lequel s’engagent des partenaires industriels. En 2016, une publication dans la prestigieuse revue Cancer Cell valide l’efficacité d’HA15, ouvrant la voie à de nouveaux développements.

La start-up BiPER Therapeutics, basée sur ces différents travaux, voit le jour en 2021 pour développer des candidats médicaments incluant HA15 ainsi que de nouvelles molécules first-in-class ciblant la voie du stress du réticulum endoplasmique. BiPER Therapeutics a pour vocation de proposer des solutions thérapeutiques aux patients atteints de cancers gastro-intestinaux et cancers de la peau qui développent des résistances aux thérapies ciblées et non répondants aux immunothérapies.1.

En parallèle, l’appel à projets « EmA – Émergence & Accompagnement » du Canceropôle a retenu un autre projet mobilisant les mêmes équipes sur une nouvelle piste thérapeutique. Cette aide a facilité le développement de la molécule CRO15, et l’obtention de résultats suffisants pour susciter l’intérêt et le financement de la SATT Sud-Est.

La propulsion

L’accompagnement du Canceropôle a rendu possible, sert, facilite, accélère…
Le développement d’HA15, molécule capable de réduire la viabilité des cellules de mélanome sans atteinte aux cellules normales.
• La démonstration de l’efficacité d’HA15 : réduction du volume tumoral sans toxicité apparente sur un modèle murin ; activation sur des cellules de mélanomes sensibles ou résistantes aux thérapies ciblées fraîchement prélevés sur des biopsies de patients (en collaboration avec le service de Dermatologie du CHU de Nice) ; activation sur des lignées cellulaires provenant d’autres tumeurs cancéreuses (sein, colon, prostate, pancréas, gliomes, leucémies myéloïdes chroniques).
• La possibilité de faire d’HA15 une molécule candidate pour les biothérapies contre le mélanome et d’autres cancers.
• La perspective de nouvelles solutions de traitement personnalisées pour les patients en impasse thérapeutique ou en rechute du fait de leur résistance aux thérapies ciblées et immunothérapies.

« Sans le Canceropôle, le projet conduisant à la découverte d’HA15 et ses promesses de traitement du mélanome n’aurait tout simplement pas abouti ». Dr Stéphane Rocchi, directeur de recherche Inserm au C3M

Développement d’une nouvelle stratégie thérapeutique

Le soutien du Canceropôle pour booster l’efficacité de l’immunothérapie
L’action

En 2016, le Canceropôle Provence-Alpes-Côte d’Azur décide dans le cadre de son programme « EmA – Émergence & Accompagnement » de financer le projet porté par le Pr Thierry Passeron, du CHU de Nice et réalisé conjointement avec le Dr Rachid Benhida de l’Institut de Chimie de Nice (ICN), sur la « Potentialisation de l’immunothérapie anti-cancéreuse par inhibiteurs de NIK ». L’immunothérapie par inhibiteurs des checkpoints est une avancée majeure dans le traitement du cancer mais les taux de réponses restent bas (10 à 57% selon les types de cancers et les traitements utilisés). Les chercheurs souhaitaient donc développer un candidat médicament pouvant être utilisé en combinaison avec les inhibiteurs des checkpoints ayant un profil pharmacologique optimisé pour assurer un développement clinique optimal. Grâce au financement du programme EmA du Canceropôle et au soutien conjoint de la SATT Sud-Est, les chercheurs ont développé et caractérisé une série d’inhibiteurs de la NF-kappa-B-inducing kinase (NIK).

La propulsion

L’accompagnement du Canceropôle a rendu possible, sert, facilite, accélère…
• La démonstration de l’efficacité des inhibiteurs de NIK sur de nombreux cancers solides in vitro (mélanome, poumon, colon, pancréas, sein, prostate) et in vivo sur des modèles murins de mélanome et de cancer colique.
• L’observation que ces composés étaient aussi efficaces que l’immunothérapie anti-PD1 in vivo et que leur combinaison avec les anticorps anti-PD1 montrait un effet clairement synergique.
• La création depuis juin 2018 d’une startup nommée ‘Yukin Therapeutics’ suivie d’une importante levée de fonds en 2019 grâce aux investissements de Advent France Biotechnology et Medicxi.

Yukin Therapeutics vise à utiliser ces inhibiteurs « first-in-class » de la kinase NIK sur des indications ciblées en oncologie et a pour objectif de poursuivre le développement de ses composés en phases clinique.

« Yukin Therapeutics se voit confier le fruit d’un partenariat exemplaire entre le Canceropôle, la SATT Sud-Est et Advent France Biotechnology pour valoriser des résultats issus de la recherche publique. Financé par l’INCa et la Région SUD, notre programme EmA a facilité le jeu collectif des expertises et des financements autour des travaux du Pr Passeron et du Dr Benhida. Lancé en 2016, EmA soutient et va soutenir plusieurs autres projets anticancers à très fort potentiel de développement ». Clara Ducord, directrice du Canceropôle Provence-Alpes-Côte d’Azur

Développement et promesses des biothérapies

La contribution du Canceropôle à l’immuno-monitoring en cancérologie
L’action

De 2003 à 2010, le Canceropôle Provence-Alpes-Côte d’Azur a apporté un soutien financier et technique déterminant pour la mise en place et le développement d’une plateforme d’immuno-monitoring à Marseille. Installé dans le Centre de lutte contre le cancer (Institut Paoli-Calmettes), cette technologie permet l’analyse et la codification des réponses du système immunitaire des patients aux nouveaux traitements. La plateforme est aujourd’hui largement utilisée par la communauté scientifique et industrielle, pour la recherche fondamentale comme pour les essais cliniques.

« La plateforme d’immuno-monitoring bénéficie à l’ensemble de l’écosystème régional. Elle nous permet de favoriser et d’accompagner l’émergence de nouvelles classes thérapeutiques ». Pr Daniel Olive, responsable de l’équipe Immunité & Cancer au CRCM, responsable de la plateforme d’immuno-monitoring, fondateur d’ImCheck Therapeutics

La propulsion

La plateforme d’immuno-monitoring financée par le Canceropôle a rendu possible, sert, facilite, accélère…
• Les recherches sur les altérations de l’immunité innée liées aux cancer, et sur les réactions immunitaires aux biothérapies,
avec la mise en évidence de nouveaux biomarqueurs pour comprendre et anticiper les réponses des patients aux immunothérapies.
• L’évaluation, la sécurisation et la mise au point de thérapeutiques expérimentales portées par des biopharmas et biotechs régionales, françaises et internationales (MacroGenics, Bristol-Myers Squibb, Ipsogen, Roche…).
• Le développement d’anticorps Anti-KIR à l’origine de la success story d’Innate pharma, biotech de classe mondiale née à Marseille.
• Le développement d’une nouvelle vague de molécules en immunothérapie, qui agissent en inhibiteurs de points de contrôle du système immunitaire pour déclencher des réponses d’attaque et de destruction des cellules tumorales : cette découverte a donné lieu à création d’une nouvelle société biopharmaceutique marseillaise, ImCheck Therapeutics, spin-off du CRCM.

Diagnostic et médecine personnalisée pour les cancers pulmonaires

L’aide du Canceropôle à la validation de biomarqueurs sanguins
L’action

En 2013, l’Institut national du Cancer (INCa) a labellisé un projet de recherche clinique piloté par le Pr Paul Hofman au CHU de Nice, en collaboration avec des équipes de Paris (Institut Gustave Roussy, hôpital Tenon), de l’Oncopôle de Toulouse, du CHRU de Nancy et du CHU Grenoble-Alpes. Lauréat du Programme hospitalier de recherche clinique en cancérologie (PHRC-K national), ce projet baptisé STALKLUNG01 vise à développer un test non-invasif de détection du réarrangement du gène Alk chez les patients atteints d’un cancer du poumon. Le test repose sur une analyse génétique à partir d’un prélèvement sanguin pour identifier dans les cellules tumorales circulantes (CTC) l’expression de l’altération génomique. Le patient peut alors bénéficier d’un traitement plus ciblé et efficace.

À l’appui de ce projet, le Canceropôle a financé une étude complémentaire portant sur la détection de l’altération génomique non plus à l’échelle de la cellule tumorale circulante, mais du plasma sanguin du patient, via l’analyse de molécules d’ARN somatique.

La propulsion

L’aide du Canceropôle a rendu possible, sert, facilite, accélère… :• L’analyse comparative de deux approches d’une même cible thérapeutique, permettant de traiter avec précision 3 à 4 % des patients.
• Une avancée dans le pronostic de cancers pulmonaires, via l’identification dans plusieurs micro-ARN d’un biomarqueur prédictif des risques de rechute.
• La recherche sur des tests moléculaires de biopsies liquides transférables à la pratique clinique courante, pour prédire plus tôt et traiter mieux les cancers. À l’Institut de recherche sur la cancer et le vieillissement (IRCAN, Nice), cette thématique a donné lieu à une découverte majeure, réalisée en première mondiale par l’équipe du Pr Hofman : un processus de dépistage très précoce des cancers pulmonaires dans les populations à haut risque, via la détection de cellules tumorales circulantes.
• Un challenge actuel de la cancérologie : passer des biopsies tissulaires aux biopsies liquides (prise de sang), non invasives, pour améliorer la prise en charge des patients et le suivi thérapeutique.

« L’aide du Canceropôle sur l’étude ancillaire a permis de renforcer l’étude initiale en explorant une alternative de détection de la cible thérapeutique ». Pr Paul Hofman, responsable du Laboratoire de pathologie clinique et expérimentale (CHU de Nice), chef d’équipe à l’IRCAN