Soigner les cancers

Les promesses de la cancérologie

Le cancer est l’appellation générique d’un ensemble de maladies caractérisées par la prolifération incontrôlée de cellules, échappant aux mécanismes de régulation de l’organisme. On ne parle pas du cancer, mais des cancers. 

40 % des cancers pourraient cependant être évités ! Nos modes de vie (alimentation, tabac, alcool, sédentarité), notre environnement influent sur nos organismes et certains facteurs de risques connus pourraient être éviter en changeant nos habitudes.

Pour comprendre, prévenir et dépister ces maladies, l’Institut national du Cancer (INCa) apporte des informations claires, complètes et abordables, pour les patients et leurs proches.

La recherche se consacre à la compréhension des mécanismes de tous les cancers. L’objectif est d’accélérer le développement des moyens de prévention et de diagnostic, ainsi que les traitements. Les progrès des dernières années sont tels qu’on peut aujourd’hui soigner près d’un cancer sur deux avec de bonnes chances de rémission (la maladie cède du terrain), de rémission complète (plus de signes de cancer aux examens) et de guérison (5 ans sans récidive)

La recherche a notamment permis de développer de nouveaux médicaments qui ouvrent la voie à la médecine de précision. Cette stratégie thérapeutique utilise des thérapies ciblées et l’immunothérapie spécifique pour proposer au patient un traitement adapté aux caractéristiques de sa tumeur.

Les thérapies ciblées (nées de la révolution génomique) visent à bloquer la croissance ou la propagation d’une tumeur précise, tout en préservant au maximum les cellules saines environnantes.

Les traitements d’immunothérapie spécifique vont restaurer l’efficacité du système immunitaire, en agissant sur des cibles particulières de la tumeur ou de son environnement, pour lui permettre de détruire les cellules cancéreuses.

L’enjeu de l’innovation thérapeutique

Thérapies ciblées, immunothérapie ou autres traitements, le développement d’un nouveau médicament est un processus très long et très coûteux. Il nécessite dans la plupart des cas une à plusieurs dizaines d’années, et des millions d’euros d’investissement jusqu’à la commercialisation.

La recherche fondamentale en laboratoire aboutit à l’identification de cibles thérapeutiques offrant des potentiels de nouveaux médicaments. Parmi des milliers de molécules existantes, une dizaine de molécules est sélectionnée pour effectuer des tests dits précliniques. Cette étape en laboratoire permet de définir in vitro, puis in vivo, les propriétés de chaque molécule, sa toxicité, son efficacité et son devenir dans l’organisme. Si les résultats de ces tests sont favorables, on peut alors envisager de proposer à des volontaires de participer, avec leur accord, à l’évaluation de la molécule. C’est l’essai clinique.

« Le Canceropôle agit à toutes les étapes qui précèdent le soin. Les processus en jeu sont complexes et nécessitent une vaste communauté d’acteurs aux expertises très diverses. Notre rôle est d’aider ces expertises à mieux œuvrer ensemble ».
Bertrand Nadel, ancien directeur du Canceropôle, directeur de recherche Inserm (Centre d’immunologie de Marseille-Luminy)